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Arbre

Le Temps des Rêves

Ca y est ! je commence à rédiger. Je ne suis pas du tout spécialiste du japon, alors évidemment je fais tout "selon mon point de vue" et les clichés que j'ai. Pour l'instant j'écris sans me soucier trop des convenances et j'avoue qu'il doit rester pleins de fautes ^^ pas la peine de les corriger sauf si ça vous éclate. Par contre ce qui m'intéresse se sont vos avis/réactions vis à vis de ce que j'écris (je peux me gourer totalement ! hésitez pas à le dire ^^)

Avant propos

Pourquoi ce mémoire ? Pour l’architecture dans les mangas ? Et où est le lien entre architecture et manga ?
Commençons par la fin : le lien entre architecture et manga est très simple… moi. L’architecture m’a ouvert à de nombreuses disciplines dont j’ignorais l’existence en entrant à l’ENSAN, comme la sociologie par exemple. Au fur et à mesure de mes études, j’ai adhéré à l’idée qu’un architecte était polyvalent, et qu’après tout faire des études d’architectures ne signifiait pas, in fine, être architecte. Lorsque j’ai compris cela, j’ai compris que je pouvais continuer et développer encore plus mes activités en dehors des études : l’écriture et la lecture. La lecture de manga notamment ! L’écriture est pour moi une activité nécessaire, qui permet de voyager à travers l’Imagination et de réfléchir autrement. De plus en plus exigeante envers moi-même, j’ai cherché à m’améliorer, et le mieux pour s’améliorer est d’allier pratique et théorie. C’est ainsi que j’ai commencé à disséquer les processus d’écritures et à m’intéresser aux intrigues, à la qualité des lieux et des personnages développés dans les livres, les BDs… et les mangas ! Car si un architecte se doit d’être polyvalent, un auteur étant architecte de livres… il ne déroge pas à cette règle ! Ecrire l’intrigue d’un roman, d’une BD ou d’un film, ce n’est évidemment pas la même chose, à cause des contraintes différentes posées par chacun de ces médias. Cependant il y a beaucoup de points communs, et qui habitue son esprit à deviner la fin d’un film pourra mieux deviner celle d’un livre ensuite…
Ce qui nous amène à la réponse : pourquoi l’architecture dans les mangas ? Parce que les mangas présentent des intrigues tout à fait intéressantes et différentes, dans leur manière d’aborder les valeurs à partager de l’œuvre, que celles dont nous avons l’habitude en Europe. Parce qu’en apparence, les mangas offrent un super d’étude « simple » et « épuré », où l’essentiel ressort. Parce que la publication d’un manga est autrement plus supervisée que celle d’une BD ou d’un roman (en général en France). Une BD ou un roman passe un comité de lecture qui conseil à l’éditeur de publier ou non le projet présenter. L’éditeur s’empare alors du projet et peut demander à l’auteur des modifications, qu’on croit toujours énormes mais qui d’après certains auteurs ne sont pas aussi terribles que cela. Un manga, c’est autre chose. En général, les mangas sont publiés par chapitre dans des revues. Si le manga a du succès, il est ensuite publié en tome relié. Un mangaka présente son projet à un éditeur, qui l’accepte ou le refuse. Si le projet est accepté, l’éditeur a une énorme influence sur le développement de l’histoire, le choix des personnages (de la couleur de leurs pinces à cheveux à leur prénom), du style à adopter et bien sûr… des lieux. Autrement dit, il me semble que les mangas sont le support papier, vecteur de fiction, où les lieux sont les plus réfléchis.
Ce qui nous amène à la dernière question : pourquoi ce mémoire ? Tout simplement parce qu’il est pour l’occasion de deux choses : découvrir plus en avant la culture japonaise qui me passionne depuis que j’ai ouvert mon premier manga et faire le point sur mon expérience architecturale littéraire afin d’amorcer un projet d’avenir qui me tient à cœur.
Lors du travail de « Mémoire Vive » en fin de licence 3, je me posais la question de mon avenir en tant qu’architecte et/ou en tant qu’auteure : était-il possible de faire cohabiter les deux ? Jusqu’à quel point et comment ? Il y a peu, j’ai trouvé un début de réponse, lors des séminaires d’Ambiances architecturales et urbaines. L’idée est simple : il existe des photographes d’architecture, alors pourquoi pas des auteurs d’architecture ? Ca doit même déjà exister. Mais comment écrire ou décrire de l’architecture autrement que ce que l’on peut déjà lire dans les revues spécialisées ? En faisant vivre les lieux, à travers des récits ou des fictions. En gardant un regard de professionnel, que j’ai forcément de part ma formation, tout en ajoutant un regard supplémentaire : celui de l’écrivain. Ce mémoire est donc la première phase de mon projet : il consiste à étudier la façon de les lieux sont utilisés dans les mangas, afin de pouvoir utiliser ce savoir par la suite.