LES VOIX DU POETE
Mille feuilles à mes yeux tombent
L’aube sonne le crépuscule
Du ciel s’abattent des ombres
Aux larges couleurs sombres
Aux étoiles s’accrochent des sentinelles
La nuit bleue devient jouvencelle
Oubliant ses années lumières
Où s’allumaient des perles éternelles
La romance n’est plus qu’errance sans nom
Creusant des solitudes sans fond
Où se vautrent nos âmes en perdition
Où s’affalent nos penchants vils poltrons
La parole se vomit aux autels maudits
Les mots eux-mêmes se font maudits
La loi du bâillon s’impose au proscrit
Et la main se refuse à l’écrit
Plus aucun bruit ne circule
La clameur éteinte se carence
Les voix du poète se fissurent
Nul ne connait l’ampleur du silence.