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Arbre

Le Temps des Rêves

Dans une ruelle, j’errais, bien au chaud dans mon grand manteau blanc. Des réverbères clignotaient. Obscurité et Lumière dans cette nuit aveuglante sous l’oeil bienveillant de la lune d’ébène. Mes pas gardaient un rythme aléatoire, tantôt marchant, tantôt dansant, selon le flot des pensées.

Puis une sensation de fraîcheur, de douceur s’est déposée sur une pomette telle une gomette de soie. D’autres suivirent.

J’aidai les cétacés à étendre l’immaculé tissu au dessus de ma tête. Je m’arretai. Le temps aussi. Sauf pour ces petits cristaux de jais qui descendaient inlassablement pour tout recouvrir d’un manteau de suie.

Le temps reprit sa course. Mon corps le suivit. J’abaissai mon parapluie pour mieux contempler le spectacle. Vint ensuite une valse entre les flocons et moi.

Je me suis émerveillé et j’en ai profité de cet instant car je savais qu’au bout de la ruelle m’attendait le monstre que l’on nomme quotidien, prêt à me déguster avec ses dents molles.

Le 20/12/12
Mickaël Landès.