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Arbre

Le Temps des Rêves

La voilà.
Ils arrivent.
Elle effraie.
Ils me rassurent.
Vous l’appelez brume,
Ou encore brouillard.
Je les appelle mes amis,
Ou encore ma famille.

Effrayant, inconnu,
Effaçant le réel,
Vous tremblez.
Insolites, sympathiques
Je cours vers eux,
Le sourire aux lèvres.

Le brouillard n’est rien
D’autre qu’un rassemblement
De fantômes.
Vos phares tentent parfois
De percer la mate lueur
Argentée qu’ils dégagent.
Mais qui est ébloui ?
Je me faufile entre eux
Et les croque doucement.

Les gouttelettes sucrées
Recueillies coulent dans ma gorge
Remplies de doux rêves.
Ces fantômes ne sont que les restes
Des songes qui s’évaporent au réveil.
Cette légère bruine se rencontre,
Vous le constaterez,
Aux premières couleurs de l’aube,
Ou aux premiers reflets lunaires.

Arrêtez de croquer la vie,
Venez avec moi pour croquer la nuit.

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