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Arbre

Le Temps des Rêves

Le deuxième printemps


J'ai senti le ciel s'effondrer sur nos cœurs
Dans l'ébranlement de la fin de ce monde
Le monstre tombe, s'effondre sur lui-même
Et c'est toutes nos vies qui tremblent et se compulsent

Le paysage ouvert comme une plaie béante
Cette fois, immobile, nous contemplons la fin
Nos âmes s'amenuisent sous les pluies de non-sens
Elles s'éclipsent en chantant, de l'espoir sur les mains

Ils sont beaux, ces humains, qui poursuivent leur chemin

La terre se déchire sous le tarmac gelé
Et les maisons s'effondrent dans les jardins sauvages
Les pétales de vies sont jetées dans le vide
À la merci du vent et des courants contraires

Nous étouffons soudain sous les coups de boutoirs
D'un monstre maladroit au cœur déboussolé
Dont l'haleine insensée fait périr le Printemps
Flétrissant les poèmes qui fleurissaient déjà

Ne ressentez-vous pas ces battements de monde,
Les soubresauts fragiles de la vie bâillonnée ?
Ne comprenez-vous pas que sous cette hécatombe
Sous ces adieux brûlants se cache notre avenir ?

Tuez-nous, vous verrez
Notre sang brillera
Et c'est une forêt qui en rejaillira.