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Arbre

Le Temps des Rêves

Message de Butterfly (2011)

Jamais, je le crois, jamais personne ne pourra connaître le bonheur. Tout le monde se dit qu’il est accessible, et qu’il soit clair que je pense aussi que oui. Ceci pourrais donc passer pour un paradoxe : le bonheur est accessible mais personne ne peut l’atteindre. J’en démens. Le bonheur est trop complexe pour qu’on puisse le cerner. Il est à la foi intense et discret, court et long, puissant et doux. Ceux qui le touchent ne le savent pas. Ce n’est qu’après qu’ils peuvent envisager l’idée qu’ils l’ont possédé, en comparant ces inconnus-précieux moments avec leur quotidien. Mais comment en être sûr. Certains penseront qu’en revivant des instants de bonheur on peut s’en rendre compte. Je suis, encore une fois, presque sûre que non. Le bonheur nous plonge dans un état d’ivresse, de plénitude, d’apaisement tel que nous ne en rendons pas compte. C’est tout à fait normal et humain. D’ailleurs pourquoi se poser des questions quand on est dans un tel état ?
Je pense aussi que le philosophe qui a découvert ce beau concept, a, lorsqu’il l’a découvert, rendu le monde plus malheureux qu’avant. En effet, les gens n’avaient pas idée qu’il pouvait exister un état de bien-être absolu, aussi court soit-il. Ils vivaient donc en ayant conscience qu’ils pouvaient avoir un meilleur niveau de vie ; mais je pense qu’ils n’étaient pas totalement conscients du fait qu’ils n’étaient pas heureux. Ils ne pouvaient d’ailleurs réellement l’exprimer car tous ces mots relatifs au bonheur sont apparus après la prise de conscience de celui-ci. Et donc, quand les gens se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas totalement heureux, je pense qu’ils sont devenus plus malheureux qu’avant en le sachant.

Tout de même, cette « découverte » permet à certaines personnes de donner un sens à leur vie. Si elles se posent la question « Quel est mon but dans la vie ? », elles peuvent y répondre en disant « Être heureux », et, par extension, « Rendre mon entourage heureux ».