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Arbre

Le Temps des Rêves


Tu m’avais dit à la première pousse de jonquille
Encore vibrante de terre la tête courbée dans son vase
Tu m’avais dit là-bas le jour de l’équinoxe
Elle me nargue la corolle battue
Les paupières lourdes des sommeils d’hiver


Place Tolozan le patineur penche toujours la tête
Et les hommes passent le bronze au cœur


Tu m’avais dit l’attente des jours bleus
La lune enceinte le soleil roux
Place Tolozan des moignons d’ailes et d’équilibre
Des lambeaux d’affiches qui s’agrippent au grillage


Tu m’avais dit là-bas le jour de l’équinoxe
J’ai jeté aux pigeons les restes de pain d’épices
Et ta montre au premier qui m’a demandé l’heure