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Arbre

Le Temps des Rêves

Il aura fallu un tel sujet d'actualité pour me faire revenir de l'ombre.

Cette nouvelle m'aura rendu malheureuse. Quel plus triste réveil que celui où les premiers mots de la radio nous apprennent la fin d'un monde ?

CHOC.

L'esprit tombe.

Suis-je encore dans mon sommeil ? Un cauchemar qui prend le pas sur la réalité ? J'aurais tant voulu.
Je suis désormais rassurée sur le compte des militants, mais je n'aurais pas cru m'y être attachée autant.

Ton texte est magnifique Poulix, et si les mots ne guérissent pas, ils pansent les plaies.

Ma blessure est vive. Mais pourquoi cette douleur ?

C'est cet arrière goût amer de trahison. Trahi par une autorité impalpable, un système incompréhensible, des objectifs qui riment avec profit encore une fois...

On m'a privé d'un monde.
Mon pays imaginaire.
Où le timide soleil vient saluer les notes d'accordéons. Où la hauteur des hommes donne le vertige. Où les mûres ont le goût de liberté et où le beurre est bon à pleurer. Où les livres voyagent en bus dans la plus totale immobilité. Mais qui s'en soucient ? C'est le pays imaginaire après tout.
Là-bas, on n'y croisait pas Peter Pan, on le devenait.

Et le temps d'un week-end j'ai appris à m'envoler à leurs côtés.

Il me manquera ce monde. J'aurais aimé qu'ils puisse accueillir encore de nombreux enfants perdus.

Il paraît que les rêves peuvent renaître.
C'est tout ce que je souhaite à cette Terre.