Bon, j'ignore comment vous allez le trouver, mais même si j'hésite depuis quelque temps à vous le partager, je le fais, car vous m'avez rendue accro à vos commentaires. C'est à peu près un premier jet parce que j'ai modifié légèrement l'ordre des strophes. Alors voilà...
Fissures
Autour de soi, le monde s’écroule.
Comme nous, il tremble de honte
Ouvrant nos plaies, nos cicatrices
Face aux désillusions de ces contes
Qui nous ont bercés telle la houle.
En soi, on voulait croire
Mais accompagné de nos blessures
On flirte avec nos déboires
S’accusant de tous les torts
Ne voyant plus que les obstacles et le mauvais sort.
On est pris d’un mal de vivre
Pris d’un mal de survivre
Et on ne veut se débattre
Après avoir perdu son moral d’acier.
Sur le navire de notre vie,
On a un pied sur le rivage
Le reste de notre corps parti en naufrage.
Ne pouvant effacer notre mémoire
On s’écrase sous notre douleur
Sous notre regard sans chaleur
Et pour avoir jeté l’éponge
On déteste son reflet dans le miroir.
On refuse de se l’avouer
Mais pour éviter de couler à flots
On a besoin de toutes ces bouées
Que l’on rejette
Laissant place aux ragots.
Portant le poids du monde
Et piégé dans notre ennui,
On est comme un mort en vie
Et on veut se rendormir.
