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Arbre

Le Temps des Rêves

J'écris D.ieu car c'est un entité (certes vide, j'en conviens) que je prends en compte. C'est une affaire de nomination, je prends en compte ce nom propre, D.ieu, mais par contre aucune de ses propriétés ne sont pour moi pertinentes. Je considère D. ieu comme un nom propre et à partir de cela, je me réfère à un très grand livre de philosophie de l'américain Saül Aaron Kripke qui s'appelle La Logique des Noms Propres (Naming and Necessity, en anglais). Je laisse de côté les propriétés de D.ieu. Il peut être miséricordieux ou pas, comme les dieux de la Scandinavie ancienne, être un éléphant avec plein de bras (comme Ganesh), le Dieu des Sames, des Inuits, s'être fait chair en Jésus, un principe de vie, etc., rien n'est pertinent (c'est la thèse de Kripke qui, lui, réfléchit plutôt aux noms propres Aristote ou Gödel), il n'en demeure pas moins que le nom propre Dieu réfère à quelque chose... Il se trouve que la tradition juive est basée sur une lutte radicale contre l’idolâtrie, c'est-à-dire l'impossibilité pour l'homme d'intuitionner d'une manière ou d'une autre (une image, une réflexion, etc.) cette entité, on peut parler d'une transcendance vide ou d'un monothéisme sans Dieu (un Néant, donc), je vois en effet l'origine de l’être en le non-être et je pense que je vous ferai un jour lire le texte de philo que j'écris à ce jour. A cela j’ajouterais que je suis, je crois, panthéiste. Je prends cette entité vide donc certes comme un principe de tout, j'en ai parlé à ma voisine catho qui a été offusquée, je lui ai dit que Dieu n'était pas plus dans une église, un sacrement, un texte ou autre chose que dans le cul d'une salope, les exactions d'un pédophile ou un meurtrier en série : c'est dur à avaler mais je vois les choses comme ça... En outre, je ne crois pas en D.ieu, D.ieu est un choix comme un autre, je le trouve pratique, je dirais que je suis opportuniste, je prends des choses et n'en prends pas en fonction de l'utilisation que je vais peut-être en faire. Le concept "judéo-chrétien" est pour moi vide, que le Christianisme soit une religion d'esclave peut-être, le Judaïsme, non, ce n'est d'ailleurs pas une religion tout simplement, je réserve ce mot aux religions de pouvoir (Chiristianismes et Islam) point barre. Il me semble que le Judaïsme crée des hommes fiers et dignes, et peut-être déjà pour moi des surhommes en mesure d'affronter lucidement le Néant, on n'a pas attendu Nietzsche pour ça... La fatigue me fait divaguer sévère.