Alexis… là c’est différent, les éditions valentina remontent dans mon estime. Même si j’ai eu peur, car il manquait un quadratin à la première page. A part quelques espaces en trop et le mot « oh » répété sans cesse, ce livre m’a véritablement fait plaisir.
D’abord, fan de shonen ai-je commençais à râler face au monde pour dire que j’écrirais un roman shonen ai sans cliché. Merci à l’auteur de l’avoir fait avant moi et de m’épargner cette peine. Juste, je trouve dommage d’asséner (trop) souvent le mot ‘homosexuel’ comme une maladie. Mais bon, c’est une réaction possible dans un entourage auquel font face les héros. Le narrateur est attachant, et fait passer des expressions telles que « mon cœur fit des bonds désordonnés dans ma poitrine » ou « j’avais des papillons dans le ventre », qui pourraient paraître enfantines, à merveille. L’histoire se déroule tranquillement et la vie au lycée est bien décrite, sans être trop lourde, on peut tous s’y retrouver. C’est la première fois (mais je lis pas beaucoup de bit-lit et autre trucs fantastiques non plus), que je vois des êtres non-humains (vampires et sorciers pour simplifier) s’attacher à être le plus humains possibles. Et l’obstination qu’à Lan à vouloir se fondre dans la masse pour cacher sa nature et son regret de se rendre compte qu’il n’aime pas un simple humain sont touchant et innovant à mon goût. La nature même des vampires (leur nom est compliqué ^^) et des sorciers (idem) est d’ailleurs intéressantes puisqu’ils ne s’agit pas de ceux dont on a l’habitude mais de leurs « évolutions » et comment des êtres bestiaux ont appris à vivre dans la société humaine, les choix qu’ils ont du faire pour s’y fondre ou pas, et comment des êtres magiques évoluent face à la modernité. La relation entre Lan et Alexis est tout à fait à mon goût, à la limité du platonique et sans pour autant être trop plate. Le héros à un sens de l’humour sympa et tous les persos ont une identité qui leur est propre, et parfois amusante et lumineuse, comme Anton. Les sentiments passés dans ce roman : entre les amoureux, la famille de Lan et la bande de copains du lycée, sont vraiment prenant et on les comprends ou les envies facilement.
Bref, c’est un livre simple et sans prétention, qui m’a fait penser à plusieurs moment à l’écriture d’Erik l’Homme, dans cette simplicité et cet ancrage du féérique dans notre quotidien de tous les jours, avec des persos attachants. Pour moi, il n’y a pas de plus grand compliment

(si stade deux : fait penser à Bottero, trois : mieux que EH, quatre : mieux que Bottero, cinq : pas de mot ^^). Je l’ai lu facilement, avec des bon fous rires et une grande empathie pour le héro. Sans parvenir à deviner trop les éléments à venir tant les personnages sont imprévisibles.
Au début du livre, Lan a une vision de la mort d’Alexis, et cherche donc à le sauver. Au milieu du livre, la vision revient, quand on commençais à l’oublier. Peu à peu les conditions de la mort d’Alexis se rapprochent et Lan n’a toujours aucune idée de comment le sauver, et le suspens commence à monter, lorsqu’Alexis le grand bagarreur apparaît lui-même fragile et triste d’avoir à quitter sa moitié, aaaah, va-t-il vraiment mourir ? Lan réussira-t-il sa mission ? ==’ eh bien nous verrons.
Un héros simple et discret, qui cherche pas à se faire remarquer et se sens même mal à l’aise face à l’étendu de ses pouvoirs, sans avoir la confiance en lui inébranlable de tara duncan par exemple. Il n’a vraiment que la force de son amour pour avancer et devoir franchir ses propres barrières puis celle que la vie met devant lui.