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Arbre

Le Temps des Rêves

Le lac noir

Son eau est noire et translucide;

Je 
     m'y 
          noie 
avec délectation...

La descente m’ensorcelle,


Le réveil brutal quand vient le fond


S'embourber et s'enfoncer.
Pathétique panique.
Je ressors de cette gangue
Aux prix d'efforts surhumains

Ou suite à une rencontre.


Le lac noir n'est jamais loin.
Je l'aime comme je le hais,
Il m'attire comme je le repousse.
Tourbillonnante solitude sous-marine.

Les rives sont bordées de silhouettes.
Pas toutes amicales.
Certaines empêchent la baignade,
D'autres 
     regardent 
          avec joie;
Voire, m'y poussent

M'y maintenant, la tête submergée.

L'entre-deux eaux peut s'éterniser.
Mais tel du liquide amniotique,
Le lac nourrit, 
entretient 
ma survie.

Ni faune 
    ni flore 
          pour perturber la surface
Ou hanter les profondeurs parfois abyssales.

Seuls perdurent aux tympans les chants des sirènes 
Et autres ambulances...
Je suis encore et toujours victime, 
   volontaire
       Du lac noir 
qui recèle mes pensées 
                       (et mes secrets...)

Le Grand Inculte et Thorfyn
Le 26 juillet 2012

(Malheureusement il y avait un jeu avec la taille de la police qui n’apparaît pas ici.)