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Arbre

Le Temps des Rêves

marrant, justement le zèbre j'aime moins, parce qu'il y a du concret. Vert
En fait, le truc de l'abstrait, c'est qu'il faut accepter cette abstraction. Par exemple, mettre du tissu, une forme, un zèbre, tout ça fait que je perd de vue le truc qui fait jouer le cerveau sans véritable objet en face.

Par exemple, là, le zèbre, on se dit :oh, il utilise l'épaisseur des traits pour faire apparaitre un zèbre en relief. On se dit pas : il n'y a que des traits en diagonale, d'épaisseur variable, mais je ne sais pas pourquoi je vois un équidé.

Alors que Tau Ceti (le truc carré avec du gris au bord et du noir au centre) me fait vraiment quelque chose. Parce que c'est que des parallélogrammes gris et noirs. N'empêche, ça vibre dans l’œil. Il n'y a pas d'objet, juste un ressenti. La forme du tableau, à vrai dire, ne sert à rien. C'est une onde, une musique harmonique sans réelle mélodie fixe, un morceau d'Opeth (tiens, faudra que je vous en mettes ^^). Le zèbre à côté, c'est Au Clair de la Lune.

Comment dire... C'est un jeu sur la variation et la partition.
Le truc, c'est que ce type de formes, on en a bouffé.
Genre à l'école, pour apprendre à faire des dégradés et être régulier(alors qu'on veut juste remplir une feuille de gribouilles), ou dans la rue (oh, un immeuble année 70, avec ces espèces de modules carrés aux coins arrondis ^^) ou même chez nos grands mères (ha, le papier peint jaune-marron-blanc et géométrique) ou dans Science & Vie Junior (super, un dossier illusion d'optiques!).
Donc très tôt, possible d'avoir une réaction de rejet face à ce genre de chose.

N'empêche, jouer avec de bêtes cubes, des équilibres de couleur, et réussir à faire percevoir des choses qui ne sont pas tracée, par utilisation de rythmes, de cacophonies visuelles ou de roulements de tambours optiques... ça tient de l'hypnotisme et de la transe.