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Arbre

Le Temps des Rêves

Et l'espoir, comme une fumée a pris congé,
Pourtant croir', comme la joie des rassemblements,
Ombre noire sur la chimère morte née.
Petit soir, comme un enfant qui deviendra grand...

Au printemps, de quoi rêvais-tu ?

Nous avions la justice et le rouge au cœur.
Etendard, le drapeau au couleur sacrifice
Et le peuple se meurt, et le peuple se meurt,
Asphyxié par le mensonge, allures de supplice.

Au printemps, de quoi rêvais-tu ?

On a cru qu'elle tournerait plus pareill' la terre !
Mais le souffle se tarit, et l'Humain s'étouffe.
Vague Marine ment aux discours mortifères.
L'abject du non-débat laisse parler l’esbroufe.

Au printemps, de quoi rêvais-tu ?

L'amour des Hommes à la dernièr' page du Monde,
Et redorer le Rouge de ton drapeau, France.
Espérer la foul' se lever dans une fronde,
Arrêter de nier tes couleurs, tes différences.

Au printemps, de quoi rêvais-tu ?

La fraternité de nos cœurs qui battent ensemble.
Le voyage est solitair', grand de son errance,
Amèr' notre victoire , l'écarlate tremble
Sonné par la peur, engag'ment d'incohérence.



Au printemps de quoi rêvais-tu ?

J'ai rêvé qu'tu chantais
Qu'on avait vingt ans quand on avait vingt ans, et on a vingt ans.
Vingt printemps à tuer le temps !
Le rêve à portée de main, mais demain est silencieux.
Telle la discrétion des lendemains que l'on vit caché. Un léger-de-main...
Seulement, voilà :
L'amour n'est pas et le printemps n'est plus.
Pendant que j'partais, il est passé par là...
A quoi rêvais-tu ?
A quoi rêvais-tu ?
Ya des espoirs qui font vivre
Qui font mettre un pied devant l'autre
Qui font s'imaginer les plus belles beautés !
Si l'printemps n'est pas là, il reviendra bien un jour
Quand on s'serrera dans nos bras, qu'on aura fait l'Amour.
A quoi rêvais-tu ?
A quoi rêvais-tu ?
Le pays s'est fourvoyé, et le peuple s'est pris en otages !
Embrigadés dans l’infamie, des folles idées venues d'un autre âge.
Impie à l'Humain, ils s'en vont tambour battant crier Victoire !
Laisser leurs ouailles à l'abandon, pour que crève le Grand Soir.
Si l'printemps n'est pas là, il reviendra bien un jour,
Parmi les espoirs qui font vivre, mettre un pied devant l'autre.
Ces utopiques beautés, lueur au coin de la citadelle.
Presque saisissable, et qui pourtant se font la belle !
A quoi rêvais-tu ?
A quoi rêvais-tu ?
Nous avons vingt printemps !
Et ça papillonne, bordel ! Ca papillonne en plein jour !
Demain, sonne déjà la porte.
Seulement, voilà :
Pendant que j'partais, il est passé par là...
L'amour n'est pas et le printemps n'est plus.
Tu sais, J'sais pas
Quand on s'serrera dans nous bras, qu'on aura fait l'Amour.

Et toi, de quel printemps rêves-tu ?




Continuer d'enfiler le noir de mes lettres,
Tant que les passions patientes brûlerons.
D'un même feu, d'un même chant façon canon,
Et composer la lutt' contre les idées traitres.

Et toi, de quel printemps rêves-tu ?

Vagabonder sur les chemins, avec l'Espoir
Pour compagnon de Fortune. Réaliser
Qu'un jour, on a vécu. Qu'un jour, on s'est aimé.
L'allure des Utopies qui se laissent entrevoir...

Et toi, de quel printemps rêves-tu ?

Les amitiés volag', les séductions jouées,
La vie pour seule preuve qu'aimer me suffit !
Partager un banquet, la rout', parfois son lit,
A ces maîtresses qui m'ont offert leur beauté.

Et toi, de quel printemps rêves-tu ?

Violons et guitares pleurent la musique,
Les danses accordéons, et l'harmonie des cœurs !
Bigarrées la fêt', lumière de nos couleurs
Laisser les corps vibrer d'imaginair' magique.

Et toi, de quel printemps rêves-tu ?

Le nulle part, mon espace de bienvenue,
Et l'ivresse du bonheur simple et des beaux jours,
Où l'on se sert dans nos bras quand on fait l'Amour...
Dis-moi : A quoi rêvais-tu ? A quoi rêvais-tu ?