Je ne pense pas avoir assez de maturité littéraire pour défendre rationnellement Balzac et le XIXe siècle, ni pour affirmer que je ne me suis jamais ennuyée en lisant leur oeuvre. Mais au-delà des descriptions peu engageantes, les auteurs de ce siècle ont un souffle extraordinaire, une capacité à rendre splendides des situations qui aujourd'hui nous feraient rire, à faire pleurer sur les malheurs d'amants candides et se passionner pour des conquêtes de femmes et de pouvoir... en bref, à faire vivre à une époque complètement désuète comme si elle était encore naturelle (et finalement, certaines situations retrouvent des échos actuels). Sérieusement, Bel Ami, Le rouge et le noir, Les Misérables, Notre Dame de Paris... vous allez pas me dire qu'il n'y a rien qui ne vous a touchés dedans ?
Ce souffle, à mon sens, est propre au XIXe, avant les désillusions des guerres, des massacres, de la fin de la foi en l'Amour et tout ça. Après, c'est autre chose tout aussi intéressant, mais avec une âme différente.
Bref, c'était Zinzolin qui s'enflamme.^^