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Arbre

Le Temps des Rêves

Déjà, je trouve difficile de commenter comme ça sans plus de contexte ^^ mais bon, l’exercice est intéressant.
Les commentaires que je vais faire ne sont que mon avis, et surtout ne dépendent que de ces extraits de textes, donc peut-être qu’avec plus de contexte j’aurais fait d’autres remarques.

PREMIER EXTRAIT

« Aussi, plusieurs personnes avaient remarqué que Florence était sortie quelques minutes. C’était Rebecca qui avait découvert le corps mutilé de Coralie près de la chute. »
=> ici trois noms d’affilés, moi je n’aime pas trop quand il y a trop de prénom d’un coup, je trouve que ça fait « liste ». Tu pourrais en profiter pour introduire une description des personnages (sauf si tu l’a fait avant).

« Lors de l’atroce trouvaille, »
=> pour moi atroce et trouvaille s’opposent (ce qui peut être un style et une décision volontaire ^^). Atroce a une dimension dramatique et tragique, horrible, alors que trouvaille à ce côté un peu précieux et enfantin.


« la nuit était fraîche, »
=> pour moi « lors » et « était » créent un complexe temporel « Le jour de cette atroce trouvaille, la nuit avait été fraîche » ou « C’était par une nuit fraîche que Rebecca avait fait cette atroce découverte » (par exemple) me semble plus correct au niveau des temps, mais je ne suis pas une spécialiste ^^

« avec des éclairs d’orage électrique au large, »
=> les éclairs d’orage sont forcément électriques… en même temps la précision de ce mot ajoute à l’ambiance que tu veux créer et donne un bon ton au texte. Tu devrais peut-être découper cet phrase pour dire que la nuit était fraîche et que des éclairs striaient le ciel, puis expliquer que l’air ambiant était chargé d’électricité ou quelque chose comme ça. En même temps à mon avis (sauf si on est sur une autre planète) la nuit est rarement fraîche quand il y a de l’orage (les mots lourdeur et moiteur me viennent plus facilement)

« et un attroupement de saumons s’étaient rassemblés près du corps, »
=> « Migration : Le saumon est un poisson anadrome : il naît en eau douce dans des eaux courantes près des sources, et descend jusqu'à la mer où il vit parfois plusieurs années, puis retourne dans le fleuve dans lequel il est né pour frayer (se reproduire). Parfois les mâles du saumon royal ou saumon chinook (Oncorhynchus tschawytscha) tout comme le saumon atlantique (Salmo salar) retournent en mer et participent une seconde fois à la reproduction. Poussé par son instinct, il parcourt des milliers de kilomètres et remonte même de tout petits ruisseaux. Certains franchissent des cascades de trois mètres ou traversent des routes en profitant des inondations2. » (merci Wiki, moi je pensais pas que les saumons vivaient en mer ^^) je ne suis pas spécialiste du saumon, mais tu devrais vérifier s’il s’agit d’un poisson qui vit prés des côtes où se passe ton histoire. C’est sûrement possible, je fais cette remarque parce qu’on (je en tout cas) entend rarement parler de saumon sur des plages (ou au bord de falaise). Mais bon, j’ai jamais fait de pêche ^^ si je fais cette remarque c’est aussi que tu as écrit plus haut « près de la chute » autrement dit j’ai situé l’histoire sur une rivière (au milieu d’une forêt ? ^^) avec des bords escarpés autour => donc ok pour les saumons, mais alors tu ne peux pas avoir d’éclairs au large… (je ne sais pas si je suis très claire là ==’)

« comme pour se protéger que le même sort leur arrive, comme s’il savait que la pêche venait d’être ouverte dans cette rivière. »
=> encore une fois je suis pas spécialiste des saumons mais = si on est en rivière on les pêches pas, et si on est en mer = est-ce qu’ils se pêchent pas au large ? pourquoi se protègent-ils (il y a une faute non »s’ilS savaiENT ?) que le même sort leur arrive (autrement dit une chute d’une falaise apparemment ? peu probable pour un saumon). AAAAh il y a le mot rivière !!! Donc, tu ne peux pas avoir d’éclairs au large, c’est définitif :p et pourquoi les saumons se massent autour d’un corps pour se protéger de la pêche ? (ah moins que tes persos ne soient pas humains ?) sinon, il faut que j’étudie la psychologie du saumon ^^

« Les chutes déversaient leur torrent pour ajouter à la morbidité du moment. »
=> Elles déversent, déverseront et déversaient déjà leur torrents (au pluriel ?). je pense que tu devrais ajouter quelques adjectifs qui expliqueraient mieux pourquoi le personnage qui raconte trouve que ça ajoute de la morbidité : parce que les chutes continuent de couler, l’eau de percuter les rochers, sans prêter attention au corps de leur amie morte, donc insignifiante pour la nature. Les chutes représentent l’inéluctable, l’irrésistible, ce contre quoi les personnages pourront jamais lutter.

« Depuis cette nuit macabre, le site était fermé, ce qui déplaisait aux baigneurs. »
=> On dirait une blague parce que tu passes d’un truc lugubre et triste à une « anecdote » presque amusant. Comme je connais pas la suite je peux pas trop dire, mais là on aurait plutôt tendance à dire qu’il faudrait que tu utilises ton ambiance lugubre, pour dire que le site est fermé et de toute façon après cet incident les baigneurs ont pas trop envie de revenir. OU ALORS tu a choisis de faire ce pied de nez avec les baigneurs, mais dans ce cas tu pourrais peut-être accentuer le ridicule un peu macabre de cette situation (à mon avis : y’a un mort mais tout ce qui leur importe c’est de pouvoir retourner se baigner… c’est quand même pas courant – à mon avis – comme réaction) et vraiment montrer à quel point les baigneurs sont sans cœur (sauf bien sûr si c’est pas du tout ton idée ! ^^)