Publié le 02/06/2012 à 16:18:52
Journal de bord // Aout 2011
(à se réveiller trop tôt le matin, la seule activité silencieuse que l'on puisse faire c'est de laisser glisser un crayon sur du papier)
I
Dans le grand théâtre
Une représentation est donnée
Des marcheurs de Rêves
Ont investi les lieux
Et la pièce, vide
Est devenue leur quartier général
Lieu isolé du Temps
Bulle de bonheur
Dans le fleuve de leur vie
II
Dans le grand théâtre
On entend le grattement
D’un crayon sur une feuille
Au milieu des respirations
Des Rêveurs endormis.
Dans une harmonie parfaite
Elles se complètent
Les uns respirent pianissimo
Pour laisser entendre des autres
Les basses.
C’est une musique douce qui berce
Une musique qu’on n’écoute
Jamais
Ensemble
Car le second réveillé vient l’effacer.
Durcet 2011
C’est une longue promenade
Mais qui s’en aperçoit ?
Il y a les passages difficiles,
Où la foule s’étiole
Et les marcheurs passent un à un
Posent le pied sur un caillou glissant
Zigzaguent entre les rus sauvages
Les moins bien équipés
S’écorchent les mollets sur les broussailles
Mais qui s’en aperçoit ?
Ce sont les mots,
Qui ont tracé ce chemin
Façonné ces rivages.
Par treize fois la foule
S’arrête dans sa grande boucle
Elle écoute la Poésie leur parler.
Il y a de tous les âges,
Et l’on vient de partout
Pour ce pèlerinage.
C’est la part du bonheur.
De voir tant d’êtres différents
Unis au même rythme
Du cœur qui bat
De la Poésie.
Durcet 2011
Percé à travers les arbres au feuillage d’automne
Un chemin dont le ciel est fait de bleu
De nuages et de branches,
Au sol est boueux.
Il a plu.
Les feuilles mortes
Forment un tapis qui bruisse avec humidité.
Le silence est la quelque part,
Il attend.