Sylphe
Au milieu du feux d'artifices
apeurée elle regarde ses pieds
et sur sa joue les ombres glissent
s'écrasent des larmes sur ses souliers
tout autour d'elle tous n'est que bruit
et les grands arbres font des courbettes
dans ses cheveux les perles de pluie
se fondent s'embourbent et puis s'émiettent
fade l'aube clair tarde à venir
la belle enfant observe la mer
où les étoiles s'en viennent mourir
se coucher enfin dans le vent
tourbillonner sans fin en l'air
et fuir la douleur du levant