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Arbre

Le Temps des Rêves

Attention, deuxième version, fin radicalement différente.

Trape-trape

Une balle de caoutchouc a roulé par la porte ouverte
Vacillant, maladroit, deux petites jambes
Il court, le petit homme
Il tâtonne des lèvres, voulant crier « reviens ! »

Pars pas comme ça, on était bien
Me laisse pas, cours pas si loin
T'as pas le droit, tu es à moi !

Fais gaffe petit d'homme !
Il sont traîtres, ces graviers...
Il est rapide, le défi lui donne de l'assurance
Mais moi je file, comme une brise silencieuse,
Sur mon territoire...

Reviens ! Je saurais t'attraper
Arrête-toi ! Tu vas me le payer
Je suis le plus grand coureur de ce côté-ci du fleuve !
Et le plus grand chasseur !

Egosille-toi bonhomme!
La gravité me donne des ailes
Et te fait des croche-pattes...
Il n'a pas vu la pierre, moi je l'ai évitée
Dommage ! Mais il ravale ses larmes
Courageux, ce gosse !
C'est vrai que les trous au pantalon, ça se répare
Mais les accrocs à l'orgueil...

Une balle de caoutchouc bondit sur le trottoir
Avec derrière un enfant aux joues rondes
Qui court aussi

Une balle de caoutchouc qui s'essouffle
Un gosse heureux qui la poursuit
Qui roule presque sur ses petites jambes.