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Arbre

Le Temps des Rêves

L'ai fini aujourd'hui. Voilà. Un peu scotchée. Positivement et négativement.

Petite critique (très) décousue :

C'est très difficile de critiquer sans spoiler. L'idée est géniale, sublime, détonante ! L'Univers aussi, les réflexions proposées, les connaissances de ce monde particulier, tout ce que l'on découvre peu à peu au fil du livre (ce qui tient terriblement en haleine !!) aussi bien au niveau de certains personnages, que de l'essence des choses et du monde, que du (des?) but(s) premier(s) de la Horde : l'Extreme-Amont et les trois dernières formes du vent. Mais de grosses déceptions aussi, de la perplexité, (je censure les exemples pour les futurs lecteurs) face à des incohérences majeures, des absences d’éléments important à la compréhension, des éléments qui ont du potentiel mais qui ne sont pas traités au bout et qui retombent lamentablement (à mon avis!). En ce qui concerne la fin, c'est une fin possible (et finalement annoncée depuis longtemps et plutôt prévisible) mais je trouve qu'elle n'a pas de force. Elle aurait pu être magique, terrible ! Pour moi elle ne l'a pas été par manque de puissance, je trouve que l'auteur n'a pas assumé son parti-pris, au delà du fait qu'il me "plaise" ou non. Idem pour toute la partie "spirituelle" où la Horde cherche à comprendre l'essence de leur monde. J'ai été enchantée par les propositions de Caracole sur la théorie de l'univers, à l'affut de tout ce que pouvait dire Oroshi, notamment dans la compréhension du vif et des chromes, mais j'ai été déçue par la manifestation finale, comme s'il manquait quelque chose, un bout, une fin. Cela dit, l'auteur explique superbement bien certains concepts, il manie le langage avec panache, c'est savoureux ! Il y a un certain décalage entre les parties "action" et les parties "réflexions", ce qui je pense peut pousser à sauter certains passages selon ses préférences. J'ai fait corps avec le Vent, essence de toute chose dans ce monde, c'est entrer dans un autre espace-temps, même si on peut faire des analogies avec le notre, mais je suis restée sur ma fin. Enchantée aussi par la manière dont s'exprime Caracole (et Gorgoth et les autres), par l'écriture du vent (j'aurais aimé que l'auteur nous oblige à apprendre à s'en servir), par toutes les réflexions que propose le livre sur la quête, collective et personnelle, la maturité ("Furvent, ceux qui vont murir te saluent!"Clin d'oeil le sens profond des choses (ou son absence...), le chaos, l'essence, la liberté, l'union, la force du groupe, les liens, le pouvoir de la persévérance, la solitude, la foi ...

Voilà. Absolument mitigée. Enchantée tout de même. Je ne relirais pas les 700 pages de ce bouquin mais les pages de citations que j'en ai tirées et quelques souvenirs puissants sur de belles images et des réflexions, oui.