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Arbre

Le Temps des Rêves

Ok, je commence (la plupart l'a déjà lu ^^)

La Frustration de Typhon

Je gronde et je me retourne.

Depuis tellement de temps…
Vous, Maudits, vous m’avez enfermé depuis tellement de temps. Je ressortirai de cet Etna de frustration, je vous le promets. Ma colère qui a tourné sans faim en mon ventre vous dévorera. Tous. Petits dieux de pacotilles, déjà oubliés des hommes.

Ayez Peur.

Je m’abreuverai de l’océan, du sang même de votre frère. Je briserai son trident d’une simple bourrasque. Ses enfants auront le plaisir immense de quitter les flots pour mourir en poupées d’argent. Poissons broyés au plus près des nuages. Les cris des sirènes avertiront les pêcheurs.
Je libèrerai mes sœurs, et de leurs vagues affamées elles engloutiront des ports aromatisés de baies sauvages et de calanques déchiquetées.

Ayez Peur.

Entends mon grondement, toi là haut. Ce n’est pas ton petit tonnerre. C’est la terre que j’écrase, sa souffrance est mon cri.
Ecoute les arbres qui s’effritent plus vite que sous un incendie. Ecoute leurs gémissements. Une chanson nostalgique qui s’étire en un râle continu. Une complainte, ils hurlent à ma pitié. Je n’en ai aucune. Qu’ils finissent quand leur tronc rompra. Dans un silence ou mon souffle lointain fera pleurer le printemps.
Entends mon grondement quand je frapperai la montagne où tu te caches, où tu te terres comme un chevreau. J’arracherai les pierres, unes à unes s'il le faut. Mon corps sera maelström, chaos et pure destruction. J’invoquerai ton père, j’arrêterai le temps. J’offrirai en pâture des enfants dévorés à ce monstre immortel et à ton infernal frère.

Ayez Peur !

Tes petites chaines de montagne me brisent les poignets. Lâche, je te hais. D’ici peu je libèrerai ma colère titanesque. Ma tête touchera le ciel et mes pieds balayeront les villes.
Je hurlerai ma colère comme je gronde aujourd’hui. Tes adorateurs chéris ne sont que fétus de paille. Ils n’auront d’autre choix que de fuir ou de se recroqueviller dans les huttes de pierre et de métal. Comme les faibles animaux qu’ils sont. A peine de la nourriture. Tu ne penses pas que jouer avec ces pantins de chiffon n’est plus de ton âge ? Jetons-les veux-tu ? Abattons leurs temples, et mélangeons-y leurs cadavres. Je ne vais pas ranger ton monde dans des boites de béton, mais le glisser gentiment sous une chape de poussière.

Ayez Peur !!

Tu m’as battu enfant ! Viens jouer maintenant que je suis plus puissant que tu ne l’as été. Ils ont des parapluies, des parafoudres, des paratonnerres. Mais tu rigoles avec moi au mot de para-typhon, hein ! Tu es devenu faible, souvenir d’un mythe oublié. Mon nom les fait trembler.
Viens ! Laisse éclater ta fureur contre la mienne. Battons nous entre dieux, nom de Zeus, nom de TRAITRE ! Eclairons les ténèbres de ta force damnée, aveuglons leurs âmes de mes nuages noirs.
Je te crache au visage des tornades injurieuses : me foudroieras-tu de ton regard d’acier, petit biquet?
Je te hais et je détruirai cet âge, et ton Olympe fragile.
Je te maudis.
Regarde mon œil. Je suis calme et serein. Pas un souffle de violence. Et pourtant je le sais. Je te détruirai. Si ce n’est aujourd’hui, ce sera à la prochaine tempête.
JE TE MAUDIS !
Mes bras sans fin t’étrangleront, écraseront ta poitrine, comprimeront tes pensées, satureront tes poumons de poussière et de sang, t’étoufferont d’un baiser trop appuyé, découperons tes sens comme ils arrachent ton souffle, t’empêcheront d’avancer vers tes proches, ces brindilles, effaceront tes pas des yeux de tes sauveurs, abattront tous tes murs et les toits qui te cachent, mettront à nu la vie de tes enfants disparus, laveront les villes et ta vie d’une coulée de boue, morcelleront les sculptures héritées des ancêtres, applaudiront du désespoir des peuples survivants, oublieront tous les noms des charognes dépecées

JE LIBÈRE MA RAGE !!


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